Le terme « Rorate » vient du mot latin qui a donné son titre au chant grégorien « Rorate caeli », chant d’entrée (introït) de la messe du 4e dimanche de l’Avent :
« Rorate caeli desuper, et nubes pluant iustum ; aperiatur terra, et germinet Salvatorem. »
« Cieux, faites venir le Juste comme une rosée ; Qu’il descende des nuées comme une pluie bienfaisante : Que la terre s’entrouvre et donne naissance au Sauveur. »
C’est bien la prière chrétienne, notre prière, dite et redite pendant tout le temps de l’Avent en écho aux prières du prophète Isaïe dont les lectures jalonnent ce temps liturgique : Venez, Seigneur, nous attendons votre avènement.
Cette tradition de l’Eglise romaine est d’origine allemande. La messe est célébrée à la lueur des bougies, afin que cette liturgie matinale fasse des fidèles de l’assemblée des « guetteurs d’aurore » qui attendent dans l’espérance l’avènement du Messie promis, le Christ.
Cette coutume exprime bien toute la spiritualité de ce temps liturgique : dans la nuit du péché, la vertu d’espérance brille comme une petite flamme, et chacun prie pour que vienne la lumière du Sauveur, le Seigneur de gloire. « Celui-là était la vraie lumière, qui illumine tout homme venant en ce monde » (Jn 1,9).