Les joies terrestres de Marie
Si l’on demandait à Marie, si elle a été heureuse en cette vie, elle répondrait très probablement que « oui » et rajouterait « parce que j’avais Jésus ! » Oui, Marie a été heureuse malgré les souffrances, malgré les épreuves, parce qu’elle a tout fait en union et en dépendance de Jésus, qui a illuminé toute sa vie.
Personne n’a été plus uni à Jésus que Marie. Elle est sa Mère. C’est par elle, que Jésus s’est fait homme. Il n’y a pas de lien plus intime entre deux personnes, que celui qui relie la mère à l’enfant, surtout dans son cas où il s’agit du Créateur, qui se fait homme dans sa créature.
Mais, plus encore que par le lien de la maternité, Marie a été unie à Jésus par l’adhésion du Cœur. En humble servante, elle s’est donnée à lui, son Sauveur, jusqu’à devenir la première et la plus accomplie de ses disciples. Son « oui » à Jésus, elle ne le reprendra jamais, même lorsqu’il lui faudra accepter de se tenir sous la croix du vendredi-saint.
« Je suis la lumière du monde, a dit Jésus, celui qui me suit ne marchera point dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie » (Jean 8, 12). Personne, plus que Marie, a cru en Jésus, a mis en pratique tout ce qu’il a enseigné ; personne, plus qu’elle, a laissé pénétrer la lumière de l’Evangile dans sa vie. Aucun cœur n’a été plus rempli d’amour pour Jésus ! Jésus n’a comblé aucun cœur davantage que celui de Marie !
Ombre et lumière se sont ainsi succédé dans la vie de Marie. Parce qu’elle n'a vécu que pour Jésus, par Jésus et en Jésus, celui qui est « le chemin, la vérité, la vie » (Jean 14, 6), la lumière est toujours venue triompher des ténèbres.
Aujourd’hui, dans le Royaume des Cieux, Marie vit dans la pleine lumière, celle qui est sans déclin. Du haut de sa gloire sans égale, elle nous invite à méditer les exemples qu’elle nous a laissés. Plus encore, elle nous engage à les imiter pour permettre à la lumière de l’amour divin d’embrasser toute notre existence et, ainsi, de nous combler de joie malgré les épreuves inévitables de cette vie. Comme la paix, la joie est un don de la charité infinie de Dieu, qu’il accorde à ceux qui lui permettent, comme Marie, d’établir en eux sa demeure.
Chapelet en mains, contemplons un à un les nombreux moments de joies de Marie qui, par toute sa vie, ne cesse de proclamer à la face de toutes les générations que le bonheur, c’est une personne : Jésus-Christ !