Les pensées du Coeur de Jésus
« Ma vie nul ne la prend, c’est moi qui la donne. Pilate pense qu’il a le pouvoir de décider de mon sort… Il n’aurait aucun pouvoir sur moi, si toi, Père, tu ne le lui avais donné… Il n’est que l’un des instruments par lesquels s’accomplissent nos desseins de salut pour tous les hommes… Il avait compris que j’étais innocent de tous les crimes dont on m’accuse mais il a eu peur... Peur des représailles des juifs, s’ils n’obtiennent pas ce qu’ils veulent, peur de César, s’il ne parvient pas à contenir la foule… Quelle douleur atroce, ces nombreuses plaies de la flagellation, de la couronne d’épines… et cette fatigue à cause du manque de sommeil, de la perte de mon sang… et quelle tristesse dans mon Cœur… toute cette foule qui, il y a quelques jours encore, m’acclamait et qui aujourd’hui me hurle sa haine… Quelle amertume dans mon cœur de voir tous ces gens m’accuser de te blasphémer, toi, mon Père, que j’ai servi sans relâche depuis le premier instant de ma venue en ce monde… toi pour qui je m’apprête à mourir pour qu’en moi, ils puissent tous recevoir ta vie… Père, je les entends hurler que mon sang retombe sur eux et sur leurs enfants… Père, pardonne-leur, et que mon sang retombe sur eux mais en bénédictions… pour chacun d’eux, je m’offre à toi… pour chacun d’eux, je veux parcourir ce chemin de souffrances… Père, donne à chacun d’accueillir le don de notre amour, qu’ils comprennent que pour chacun d’eux, je m’offre à toi… »