Méditation contemplative du Chemin de Croix de René KUDER
en l'église Sainte Madeleine de Strasbourg
Au chapitre 9 de son évangile, saint Luc, précise : « Comme s’accomplissait le temps où il allait être enlevé au ciel, Jésus, le visage déterminé, prit la route de Jérusalem » (Luc 9, 51). Ce verset se situe juste après la Transfiguration, au moment où Jésus décide d’aller à Jérusalem pour y vivre sa Passion car « son heure » est à présent toute proche.
C’est le verset qui vient à l’esprit quand on s’attarde à contempler ce tableau de Kuder, qui se trouve à l’oratoire saint Jean-Paul II. IL introduit parfaitement à l’exercice du chemin de croix car il montre Jésus, comme coupé de tout ce qui l’entoure, rassemblant ses forces intérieures.
Jésus est silencieux ! Il est en profonde communion avec son Père. Sa prière est plus intense que jamais. Il va subir tout ce qui vient avec ses seules forces humaines. Aussi, il demande à Dieu de lui accorder la grâce nécessaire pour demeurer dans la fidélité et l’obéissance.
Jésus est grave ! C’est probablement l’expression de son visage quand il s’est tenu devant Caïphe, devant Hérode, Pilate ou la foule. Il semble ne pas écouter tout ce qui se trame autour de lui. C’est « son heure » et rien ni personne n’y changera quoi que ce soit. Il s’est donné au Père, pour nous, dans un acte d’amour aussi insondable qu’irrévocable.
Jésus est déterminé ! Il ne nous a pas sauvés à moindre coût. Au contraire, il a payé le prix fort. A sainte Angèle de Foligno, il dit dans ce sens : « ce n’est pas pour rire que je t’ai aimée. »
Que ce tableau, et le chemin de croix de notre église, nous rappelle toujours jusqu’où Jésus nous a aimés et tout ce que nous lui avons coûté, pour que jamais nous n’oublions de lui en rendre grâce.