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Application du Motu Proprio Traditionis custodes - Ordonnance de mgr Ravel

Luc RAVEL

par la grâce de Dieu et l’autorité du Siège Apostolique

ARCHEVÊQUE DE STRASBOURG

Vu le motu proprio Traditionis custodes du pape François, en date du 16 juillet 2021,

MANDE ET ORDONNE

1 – Comme le rappelle le pape François, « il appartient à l’évêque diocésain, en tant que modérateur, promoteur et gardien de toute la vie liturgique de l’Église particulière qui lui est confiée, de régler les célébrations liturgiques de son diocèse ». Abrogeant notamment les articles 2 et 5, §1 du motu proprio Summorum Pontificum de Benoît XVI, François établit qu’« il est de [la] compétence exclusive [de l’évêque diocésain] d’autoriser l’utilisation du Missel romain de 1962 dans son diocèse, selon les directives du Siège Apostolique » (art. 2). Ceci implique que « les prêtres qui célèbrent déjà selon le Missale Romanum de 1962 doivent demander à l’évêque diocésain l’autorisation de continuer à jouir de cette faculté » (art. 5). Les prêtres qui souhaitent pouvoir continuer de célébrer selon le missel romain antérieur à la réforme de 1970 m’en formuleront la demande étayée expresse et attendront mon autorisation formelle avant, le cas échéant, d’user davantage de cette faculté.


2 –  Les prêtres ordonnés après la publication du motu proprio Traditionis custodes, qui souhaitent célébrer à l’aide du Missale Romanum de 1962 doivent m’en faire la demande formelle (cf. art. 4).


3 – La paroisse personnelle La Croix glorieuse, érigée par Mgr Doré le 1er novembre 2006, a fait l’objet par mes prédécesseurs et par moi-même de vérifications qui permettent de déterminer qu’elle ne nie pas la validité et la légitimité de la réforme liturgique, dictée par le Concile Vatican II et le Magistère des Souverains Pontifes (art. 3 § 1), qu’elle est effective pour la croissance spirituelle des fidèles qui la composent et qu’il y a lieu par conséquent de la retenir (art. 3 § 5). Je demande aux Missionnaires de la Miséricorde divine, en charge de la paroisse personnelle à la suite des abbés Christian Gouyaud et Alexander Leonhardt, de continuer à œuvrer dans ce sens, notamment en célébrant selon les livres liturgiques actuellement en vigueur dans les paroisses Saint-Louis-en-ville à Strasbourg et Saint-Joseph à Colmar pour les paroissiens territoriaux. J’adresse un signe de sollicitude bienveillante à l’égard de cette portion du peuple de Dieu que représentent les fidèles de la paroisse de La Croix glorieuse.


4 – Dans la célébration selon le missel antérieur à la réforme, on proclamera la Parole de Dieu directement en langue vernaculaire (art. 3, § 3). Outre cet accès à la Parole de Dieu, je recommande, lors d’une telle célébration, que soient observés aussi les principes fondamentaux de la Constitution Sacrosanctum Concilium, notamment l’unité de l’action liturgique, la participation de l’assemblée, une « noble simplicité » dans l’ars celebrandi. J’invite aussi à utiliser le lectionnaire de semaine, promulgué en 1970, les jours de férie et lors des fêtes où le lectionnaire de 1962 ne propose que des « communs » répétitifs. Pour la solennité de l’Épiphanie, on s’alignera sur la date déterminée par la Conférence des évêques de France.


5 – À partir du 1er septembre 2021, le chanoine Christian Gouyaud, membre titulaire du chapitre cathédral, est nommé délégué épiscopal, en charge des célébrations selon le Missale Romanum antérieur à la réforme de 1970 et du soin pastoral et spirituel de ces groupes de fidèles (art. 3, § 4). Il sera en mon nom l’interlocuteur habituel du curé de la paroisse personnelle concernant la prise en considération des points de vigilance qui ressortent de la lettre du pape François ; il sera en rapport avec les vicaires épiscopaux pour l’évaluation des situations locales ; il recevra les prêtres qui souhaitent user de cette forme rituelle pour discerner les enjeux pastoraux et déterminer le cadre ecclésial de la célébration ; il vérifiera que les célébrants possèdent « une connaissance de la langue latine suffisante pour une compréhension approfondie des rubriques et des textes liturgiques » ; il répondra au cas par cas aux demandes pour des célébrations de mariage et de funérailles (en dehors du cadre de la paroisse personnelle) ; il me présentera des bilans périodiques sur la mise en place de ces dispositions.


6 – Le pape François se dit « également attristé par les abus de part et d’autre dans la célébration de la liturgie ». « Comme Benoît XVI, [il] « stigmatise [lui] aussi que ‘‘dans de nombreux endroits on ne célèbre pas de façon fidèle aux prescriptions du nouveau Missel, mais qu’il soit même compris comme une autorisation ou jusqu’à une obligation à la créativité, qui conduit souvent à des déformations à la limite de ce qui est supportable’’. » Comme archevêque de Strasbourg, je reçois donc aussi cette demande du pape François « de veiller à ce que chaque liturgie soit célébrée avec décorum et avec fidélité aux livres liturgiques promulgués après le Concile Vatican II, sans excentricités qui dégénèrent facilement en abus ». Que « les séminaristes et les nouveaux prêtres » – sans oublier les diacres – soient « éduqués à cette fidélité aux prescriptions du Missel et aux livres liturgiques, qui reflètent la réforme liturgique souhaitée par le Concile Vatican II » (Lettre accompagnant le motu proprio Traditionis custodes).


Donné à Strasbourg le 3 septembre 2021, en la fête de saint Grégoire le Grand


21 février 2025
Le samedi 29 mars 2024 de 9h à 18h à Notre-Dame de Neunkirch. Thème de la récollection : « Credo in sanctam Ecclesiam - Je crois en la sainte Eglise »
16 février 2025
Toutes les annonces et les horaires de la semaine
11 février 2025
Du dimanche 2 mars au mardi 4 mars
10 janvier 2025
Filles, femmes d’Alsace, Vous êtes conviées au premier pèlerinage Himmelsweg ! Ce pèlerinage organisé par la paroisse de la Croix glorieuse vous propose de : - marcher entre femmes dans notre beau paysage de vignes cette année entre Scherwiller et Colmar. - Prier ensemble pour l’Eglise, notre diocèse, nos paroisses et nos intentions personnelles - Chanter pour encore mieux prier, - Vivre un temps de fraternité avec d’autres femmes vivant en Alsace. Himmelsweg accueille des pèlerines entre 15 et 99 ans pour donner la possibilité de venir avec sa fille, sa sœur, sa mère, sa grand mère et ses amies. Une jeune fille plus jeune (13-14ans) pourrait s’inscrire également si elle est accompagnée de sa mère ou autre adulte présente pendant tout le pèlerinage. N’hésitez pas à proposer ce pèlerinage à des amies ou collègues qui ne connaissent pas encore Jésus. Le pèlerinage se veut être missionnaire ! Celles qui ne seraient pas en mesure de marcher les 42 kilomètres prévus sont les bienvenues pour aider à l’organisation et former un chapitre d’anges gardiens. Je suis impatiente de marcher sur le chemin du ciel en votre compagnie. Le Bon Dieu nous attend aussi ! Himmelsweg nous voilà ! Sarah du Bourg
10 janvier 2025
Lundi 27 janvier prochain, à 17h15, a lieu à la Cathédrale de Strasbourg, une cérémonie Œcuménique où Mgr Pascal Delannoy accueille Sa Sainteté Le Patriarche Œcuménique Bartholoméos de Constantinople. Message du Service diocésain de l’Œcuménisme
2 janvier 2025
Les Papes et la prière du Rosaire Il faut remonter au XVe siècle et au pape Sixte IV pour que la prière du Rosaire soit officiellement approuvée par l’Église catholique. Au cours des deux siècles précédents, la pratique, née probablement chez les cisterciens, aidait à la prière des personnes analphabètes, en récitant successivement des prières et des psaumes, jusqu’à ce que cela devienne une suite de 150 “Je vous salue Marie”. Saluer Marie autant de fois revenait à lui offrir une couronne de roses, le «Rosaire», ou un petit chapeau, le «Chapelet». Deux siècles pour structurer le Rosaire Au XVe siècle, le Rosaire, soutenu par les Dominicains, prend la forme d’une méditation sur la vie du Christ, entrecoupée du Notre Père et du Je vous salue Marie. Au XVIe siècle, un théologien dominicain Antonio Ghislieri, devenu le pape Pie V, structure le Rosaire autour de 15 mystères et, le 7 octobre 1571, institue la fête de Notre Dame du Rosaire. Jean Paul II, en 2002, complète le Rosaire avec 5 nouveaux mystères. Les mystères lumineux s’ajoutent aux mystères joyeux, douloureux et glorieux. Entre 1571 et 2002, les papes n’ont cessé d’encourager la récitation du Rosaire. Léon XIII, en septembre 1893 dans l’Encyclique Laetitiae Sanctae, affirme être «pleinement convaincu que la pratique du Rosaire, soignée de manière à faire naître la force morale qu'elle contient, produira des fruits abondants, non seulement pour les individus, mais pour la société dans son ensemble», dont il dénonçait les maux à l’aube de la deuxième révolution industrielle qui creusait le déséquilibre entre les classes sociales. La prière des moments difficiles En 1937, dans son Encyclique Ingravescentibus Malis, Pie XI, voyant arriver la vague du national-socialisme et du stalinisme, observe que «dans sa superbe» le XXe siècle «refuse le Rosaire» pourtant «cher à une multitude de saints hommes de tout âge et condition». Il s’adresse aux fidèles pour leur demander de réciter le Rosaire à la maison afin que «les ennemis du nom divin (…) puissent enfin être pliés, incités à la pénitence et au retour sur le droit chemin, en s'appuyant sur la protection et la tutelle de Marie». Deux ans avant le début de la Seconde guerre mondiale, Pie XI ajoutait : «Le chapelet marial sert non seulement à vaincre les ennemis de Dieu et de la Religion, mais il est aussi un stimulant et un aiguillon pour la pratique des vertus évangéliques qu'il insinue et cultive dans nos âmes». Jean XXIII récite le rosaire pour les nouveaux-nés Le 4 mai 1963, tandis que l’Église est engagée dans le Concile Vatican II, Jean XXIII accueille le premier pèlerinage italien du Rosaire Vivant au sein duquel «le bon Pape» rencontre de nombreux enfants malades. «Vous nous êtes chers, comme la pupille de nos yeux» leur lance le Souverain Pontife. «Vous nous êtes chers surtout parce que, avec la vivacité naturelle de vos années, vous êtes des enfants qui prient», leur dit-il, saluant leur «engagement de réciter au moins une dizaine de chapelet chaque jour», ajoutant qu’une journée sans prière est comme «un ciel sans soleil, un jardin sans fleurs». C’est Jean XXIII aussi qui confie en 1961 dans un petit essai en complément de la lettre apostolique Le Congrès religieux qu’il prie «dix Je vous salue Marie» chaque jour pour les nouveaux-nés au cours des dernières 24 heures qui précèdent la prière du Rosaire, afin de «recommander à Jésus tous les enfants naissent (…) de toutes les lignées humaines, qui, (…) la nuit, le jour, se révèlent sur toute la surface de la terre». Dans l’Encyclique Grata Recordatio de 1959, le même Jean XXIII encourageait la prière quotidienne, affirmant que le Rosaire est un excellent moyen de prière méditée, «que nous ne négligeons jamais de réciter en entier chaque jour de l'année». Il invitait les fidèles à prier le Rosaire pour le Concile œcuménique en préparation et pour «toutes les vertus chrétiennes» que l’on attend de l’Église. Au lendemain du Concile, Paul VI consacre une Exhortation apostolique au culte marial dans laquelle il suggère «quelques réflexions pour une reprise vigoureuse et plus consciente de la récitation du Rosaire». Dans Marialis Cultus, il souligne ainsi «outre la valeur de l’élément de louange et d’imploration, l’importance d’un autre élément essentiel du Rosaire : la contemplation. Sans elle, le Rosaire est un corps sans âme, et sa récitation court le danger de devenir une répétition mécanique de formules». Paul VI poursuit en recommandant, «vivement la récitation du Rosaire en famille». La prière préférée de Jean Paul II Saint Jean Paul II, dont tout le monde connait la profonde dévotion à la Vierge Marie – “Totus Tuus” était sa devise apostolique – a maintes fois encouragé la récitation du Rosaire au cours de ses 27 années de pontificat. En 2002 il publie une lettre apostolique précisément consacrée au Rosaire, Rosarium Virginis Mariae ; une prière qui «dans la sobriété de ses éléments» concentre «la profondeur de tout le message évangélique», et par laquelle «le croyant puise d'abondantes grâces, les recevant presque des mains mêmes de la Mère du Rédempteur». Jean Paul II explique qu’il a toujours, dans sa jeunesse, accordé une place importante à cette prière, sa préférée, avouait-il en 1978, deux semaines après son élection. C’est dans cette lettre qu’il proclame l’année du Rosaire d’octobre 2002 à octobre 2003, pour inviter les fidèles à «contempler avec Marie le visage du Christ». A l’aube du troisième millénaire, le pontife polonais souligne «l'urgence de faire face à une certaine crise de cette prière qui, dans le contexte historique et théologique actuel, risque d'être à tort amoindrie dans sa valeur et ainsi rarement proposée aux nouvelles générations». Préoccupé alors par la situation critique de la famille «toujours plus attaquée par des forces destructrices, au niveau idéologique et pratique», il propose le Rosaire comme une aide efficace pour en «endiguer les effets dévastateurs». Le nouveau printemps du Rosaire Benoit XVI aussi a souhaité vivifier la récitation du Rosaire: «le Rosaire n'est pas une pratique reléguée au passé, comme une prière d'un autre temps à laquelle on pense avec nostalgie», affirme-t-il précisément au terme de la prière dans la Basilique romaine Sainte Marie Majeure, le 3 mai 2008. «Le Rosaire connaît en revanche un nouveau printemps» dit-il. «C'est sans aucun doute un des signes les plus éloquents de l'amour que les jeunes générations nourrissent pour Jésus et pour sa mère Marie. Dans le monde actuel qui est si fragmenté, cette prière nous aide à placer le Christ au centre». Trois ans plus tôt, dans un message aux jeunes catholiques des Pays Bas, il écrivait que «le Rosaire peut aider à apprendre l’art de la prière avec la simplicité et la profondeur de Marie». En mai 2006, Benoit XVI invitait les fidèles à intensifier la pratique du Rosaire. Il le disait aux jeunes époux : «Réciter le Rosaire en famille est un moment de croissance spirituelle sous le regard bienveillant de la Vierge Marie» ; il le disait aux malades, les exhortant à s’adresser «avec confiance à Marie à travers cet exercice pieux, pour lui confier toutes vos nécessités». Source
2 janvier 2025
Cette année, nous redisons avec toute la solennité que mérite l’anniversaire de la loi Veil, notre opposition la plus farouche à l’égard des lois mortifères de notre pays.
par le curé 2 janvier 2025
Les mages sont venus de l'Orient à Bethléem pour adorer le Seigneur ; ouvrant leurs trésors, ils offrirent des biens précieux : de l'or pour le grand Roi, de l'encens pour le vrai Dieu, de la myrrhe pour sa sépulture, Alléluia !
par le curé 27 décembre 2024
Soutenez la paroisse la Croix glorieuse et faites votre don à l'Association pour le Culte Catholique Traditionnel en Alsace avant le 31 décembre.
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