Les saints nous parlent de Joseph
Les Evangiles se plaisent à retracer la vie de Jésus avec sobriété et à brosser les traits de chaque personnage dans l’essentiel de ce qui doit être retenu de lui dans son rapport avec le Christ. Cependant, tout en allant droit à l’essentiel, ils n’omettent pourtant rien.
Ainsi en est-il de saint Joseph. On ne rapporte de lui que très peu de choses, pas une seule parole. Et pourtant le peu qui nous est dit de lui, suffit à justifier et à fonder solidement sa dévotion. En effet, la substantifique moelle de tout ce qu’il y a à savoir de saint Joseph, tient dans les mots : « Joseph, son époux, qui était un homme juste… » (Mathieu 1, 19) Ce simple mot « juste » vaut le plus élogieux des procès de canonisation. En effet, « juste » signifie qu’en Joseph sont réunies et portées à leur perfection, toutes les vertus chrétiennes. Ce mot « juste » a d’autant plus de poids qu’il est utilisé en lien direct avec les noms de Jésus, de qui procède toute sainteté, et de Marie, la comblée-de-grâce.
Saint Joseph est donc l’époux de Marie, la Mère de Dieu, et le père nourricier de Jésus, Fils de Dieu et Dieu lui-même : aucun être humain ne peut se prévaloir de liens aussi directs, étroits et intimes avec le Sauveur et sa Mère. Quand, en plus, on lit en saint Luc, que Jésus s’est soumis pendant trente années à Joseph et à Marie, il n’est plus de doute qu’il est digne de toute notre vénération (Luc 2, 51).
Le peu de choses que les Evangiles ont rapporté de saint Joseph, a suffi à nourrir la méditation de générations entières de simples croyants comme des saints jusqu’aux plus éminents. Et les plus grands d’entre eux ont encouragé sa dévotion par des écrits, des homélies où les éloges les enthousiastes se conjuguent avec les mots de la plus tendre affection.
Aussi, découvrirons les savoureux écrits que nous ont laissés aussi bien les Pères de l'Eglise, les docteurs, les saints, qui ont médité le peu que les Evangiles disent de « Joseph le juste. » Tout en découvrant l’importante littérature qu’ils nous ont léguée, nous verrons que malgré son abondance, le point final de ce qu’il y a à dire de Joseph n’est toujours pas posé et que le sujet est loin d’être épuisé.