Lettre à saint Joseph
Mon cher saint Joseph,
A mesure que s’approchait le 19 mars, je pensais à toi avec une émotion grandissante. Ta fête, qui rompt le carême, est pour moi l’occasion de te rendre l’hommage que le cœur voudrait, sans y parvenir, et de me réjouir de celui que te rend toute l’Eglise. Tu es tellement silencieux, que la plupart passe à côté de toi sans te remarquer. Ta fête change tout ça ; on lève un coin du voile qui recouvre tes mérites, tes vertus, ta puissance. Comme je suis heureux qu’en ta fête cette injustice est un peu réparée.
Toute ta vie, tu t’es effacé dans le silence, acceptant la volonté de Dieu comme elle se présente. Au Ciel, tu restes le même, le saint du silence, qui prêche par l’exemple plutôt que par la parole. C’est peut-être la raison pour laquelle on t’abandonne dans ta discrétion. Parce que tu es le saint du silence, on a du mal à te trouver une place dans notre monde bruyant et tapageur, où l’on parle pour ne rien dire, où on s’étourdit de paroles inutiles pour ne pas se confronter à l’essentiel. Saint Joseph, nous avons tellement besoin d’apprendre de toi à faire silence en nous, pour y rencontrer Dieu, le seul capable de donner sens à nos vies...