La prière du Je vous salue Marie
Je vous salue Marie
Pour parler de Marie et de sa place dans le plan du salut, je vous propose de vous attarder sur la prière mariale par excellence : le « Je vous salue Marie ». Vous la dites certainement tous les jours et, à force de la répéter, vous n’en goutez plus la saveur. Aussi, ensemble, redisons-la, lentement, en insistant sur chaque mot afin d’en saisir toute la profondeur et renouveler ainsi notre dévotion mariale.
Je vous salue Marie, pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs maintenant et à l’heure de notre mort. Amen.
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La prière du « Je vous salue » commence par les mots mêmes du message que Dieu adresse à Marie par l’entremise de l’Archange Gabriel lors de l’Annonciation. Dieu, si grand, s’adresse à Marie, si petite (toute sainte qu’elle est !) en la saluant respectueusement et même, joyeusement. Ce n’est pas la salutation d’un Dieu vengeur, sévère, terrifiant mais celle d’un Dieu d’une grande délicatesse, on pourrait presque dire d’une extrême politesse ! Dieu, créateur de l’univers visible et invisible, ne s’impose pas à Marie mais il se communique à elle ; il la respecte dans sa personne tout entière. Il salue cette jeune-fille de Nazareth comme si elle était une grande dame ; probablement que c’était la première fois que quelqu’un se sera adressé à Marie avec une telle déférence, d’où aussi son bouleversement relaté dans l’Evangile. Marie réalise, par ces premiers mots de la salutation de l’Ange, qu’elle a du prix aux yeux de Dieu, qu’elle est une créature aimée de Lui, même si cet amour de Dieu la dépasse complètement ; car, qui est-elle pour faire l’objet d’un tel amour de la part de Dieu ? C’est un mystère insondable !
En disant : « Je vous salue », nous acceptons l’idée que nous aussi, nous sommes aimés de Dieu ! A travers Marie, cette salutation est adressée à toute l’humanité et à chaque personne en particulier. Je suis, tu es, nous sommes aimés de Dieu ! Je suis, tu es, nous sommes respectés de Lui dans toute l’intégrité de notre personne ! Chacun de nous a du prix aux yeux de Dieu. Avez-vous jamais réalisé que ces trois petits mots constituent un message qui vous est adressé personnellement ? Pensez-y et vous ne direz plus cette prière de la même manière.
Marie est toute imprégnée des sentiments de Dieu à notre égard. A Lourdes, les premières paroles de Marie à Bernadette furent : « voulez-vous me faire la grâce de venir ici pendant quinze jours ? » Jamais personne auparavant n’avait vouvoyé Bernadette. Personne ne lui avait jamais parlé avec autant d’égards, en ne lui imposant rien mais en sollicitant son bon-vouloir. Elle, si pauvre, si insignifiante ! Bernadette dira : « elle me parlait comme à une personne ». C’était la première fois de sa vie qu’elle se sentait une personne et c’est Dieu, par Marie, qui lui a fait réaliser sa dignité !
En disant « je vous salue », prenons conscience de notre dignité d’enfant de Dieu. En disant « Marie » laissons-la nous mener à son « oui. »
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